Vies sans issue.
L’homme d’aujourd’hui se retrouve dans les agglomérations car subsiste uniquement là l’espoir d’un travail à long terme. Le sacrifice d’une vie conviviale est fait en échange d’un train de vie dont la nécessité est illusoire.
Si le but est atteint, si le villageois devient bourgeois, il peut à sa guise lécher les vitrines ou s’asseoir sur un banc en imaginant par exemple que le tram n’est qu’une chenille dévoreuse d’hommes.
Beaucoup d’existences sont détruites car poussées sans vergogne dans l’étroit passage entre la rue où vrombissent les limousines, et le trottoir où déambulent les dandys dégingandés.
C’est alors le caniveau, où l’on a du mal à faire « chier » son chien, qui est souvent la dernière voie sans issue qu’empruntent les inadaptés.
Mais où voulez-vous qu’ils aillent, tous ? La vie n’existe plus qu’en ville.
Joseph BORGHESE dit TERATUS